Page précédente

Philippe COURTEL

Au seuil de l'imaginaire - Philippe Courtel - Editions La Nouvelle Pléiade - Janvier 2021 - livre poésie contemporaine France - recueil poétique France

Philippe COURTEL
20,00 €
Au seuil de l'imaginaire - Editions La Nouvelle Pléiade
Détails
Avis
Contact

"Au seuil de l’imaginaire" : Voilà un produit éditorial qui, avec une certaine insolence, se joue des codes de la poésie. Ici, il n’y a ni rime, ni mètre, ni strophe, ni vers. Il y a, un monde, celui de Philippe Courtel, qui nous propose une entrée fulgurante dans son univers. Il faut prendre ces pages comme un pacte autobiographique où le moi narrant se confond avec le moi narré… C’est peut-être un de ces livres qui a vocation à être une catharsis, et qui n’existe que pour son auteur. Car il y a des références intimes, enfant, on croirait que ce petit garçon est tel Jacques Prévert déplorant la dureté d’une école qui ne voit pas en ces chérubins leur génie, leur sensibilité littéraire. « C’est à regret que je lançais ma plume à la mer. Je prenais alors clandestinement place sur un canot en perdition sous la table des autres élèves. J’aimais seulement voir grandir les tâches vertes des marronniers. » Oui, cet assemblage de tableaux de l’imaginaire, ce musée dactylographié à travers lequel il faut déambuler avec un guide qui connaît le sens des toiles, des images, des bas-reliefs et qui saurait nous lire le secret des cartels. Cette visite est pour le lecteur comme une psychanalyse, à laquelle, un peu malgré lui, il est invité. Mais n’est-ce pas l’inquiétante étrangeté des livres ? Certains parlent un langage unique, leurs mots se parent, comme ici, d’une italique et d’un gras aléatoire. À vous d’en trouver le codex.

                                         EN VOYAGE SEUL

Je lui ouvris longtemps après les bras pour l’inviter au voyage.
Nous comprîmes que nous allions nous séparer avec le retour des premiers froids :
elle enfourcha alors le dos d’un oiseau pour un périple imaginé sur un  tableau
dont la provenance  était  mystérieuse.
Elle se laissa porter sur l’album en noir et blanc de notre amour. C’était assez
pour qu’elle ait une vision durable de ma forme allongée, retrouvée inerte sur les bancs
des gares depuis longtemps fermées.
Je me résolus à l’attendre dans une gare lointaine de notre galaxie où elle
n’arrivera que très tard, sinon jamais dans la nuit des temps.
Plus tard, je fonçais à bord de mon automobile pour un passé certes
insaisissable, mais de plus en plus éloigné, du présent défiguré par les essuie-glaces fouettés de pluie sale.
                     
                                                                                             Philippe Courtel
Aucun avis enregistré...
* Code de sécurité
This Is CAPTCHA Image
* Titre
* Prénom
* Nom
* Email
* Téléphone
Mobile
Message
Je souhaite recevoir les différents emails d'informations du site et newsletters.
Dans la même catégorie...
François SZABO
"Le passage à gué du fleuve Amour" :  « C’est dans le silence du geste / Lent apaisé réconfortant / Que s’écrit la vie intime / Dans la rhétorique du mouvement / S’approcher par amour / Ouvrir les...
16,00 €
Nadine NAJMAN
" Encore une danse " : Ce recueil en quatre partie nous invite à la réflexion sur la vie, avec ses hauts et ses bas. Nous entrons d’abord « Aux portes de la nuit » dans une danse parfois macabre où...
15,00 €
Lucie CADOR
" C'est prévu la pluie " : Tantôt minimaliste et fulgurant, tantôt déployé dans la course d’un quatrain, le vers de Lucie Cador ne ploie jamais sous le poids du vide. Il emplit l’air de sa présence,...
16,00 €
Marie GAGNON
" Pollen " : Ce recueil commence par l’espoir, pour que les gouffres soient étincelants et l’avenir fécond. Pour retrouver le plaisir d’exister. Dans ce monde si prenant, on replonge d’abord dans...
15,00 €
Informations Légales | ABC DEv. 1.6.9
Réalisé par  ABC IDEA
Contacter PSF - L'Etrave : Poètes sans FrontièresLocaliser PSF - L'Etrave : Poètes sans Frontières