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La parole des poètes ne se bâillonne pas !
L'Etrave, revue de Poètes Sans Frontières, numéro spécial novembre 2020 - Hommage à Samuel Paty
Depuis le début de la semaine , le 4 novembre 2024, s'est ouvert, quatre ans après,
le procès de l'assassinat du professeur Samuel PATY.
Nous tenons, en réouvrant cette page, à lui rendre de nouveau hommage
et partager avec ses proches
l'immense douleur qui est la leur.
*****
" La parole des poètes ne se bâillonne pas ! "
" Le Poète face à l’horreur "
par Vital Heurtebize, président de Poètes sans frontières
le procès de l'assassinat du professeur Samuel PATY.
Nous tenons, en réouvrant cette page, à lui rendre de nouveau hommage
et partager avec ses proches
l'immense douleur qui est la leur.
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" La parole des poètes ne se bâillonne pas ! "
" Le Poète face à l’horreur "
par Vital Heurtebize, président de Poètes sans frontières
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L’assassinat du professeur Samuel Paty par un terroriste islamique réfugié en France, ne pouvait pas ne pas bouleverser notre conscience et notre cœur de poète.
Poète que j’essaie d’être, doublé de 41 ans de carrière d’enseignant (instituteur, professeur, inspecteur, pour finir professeur inspecteur à la formation en Institut universitaire) je suis de la Maison, je garde toujours la fibre nouée au corps et cet assassinat résonne également en moi comme une atteinte à un compagnon du devoir, défenseur de la laïcité, serviteur de la république, ce que n’ont jamais cessé d’être tous les enseignants depuis que l’École existe.
Je ne m’engagerai pas ici, ce n’est pas le lieu, dans la polémique sur ce qui aurait dû être fait et ne l’a pas été, sur ce qui doit être fait et le sera peut-être un jour, mais je voudrais que nous ayons ensemble un partage à propos d’une de nos valeurs humanistes les plus urgentes aujourd’hui  : la tolérance, l’acceptation de l’autre malgré nos différences, la défense de celui qui est outragé pour ses opinions, même et surtout si elles sont différentes voire à l’opposé des nôtres  : ce sont les siennes.
Et nous commencerons par condamner l’intolérance : elle a été, depuis toujours jusqu’à aujourd’hui, source de sectarisme, de fanatisme, de haine et de meurtre. Les religions, toutes les religions, sont concernées, elles ont toutes du sang plein les mains. Le christianisme est pourtant une belle religion, l’islam est également une belle religion, elles ont toutes deux pour premier commandement : ... tu ne tueras point ! Que de dérives ! que de dérives ! la faute à qui ? la faute à quelques criminels qui s’emparent de la religion à leur profit et qui, pour assurer leur pouvoir, fanatisent leurs adeptes jusqu’au crime.
Nous aurions tort de condamner le christianisme pour son passé : les croisades, celle des Albigeois ! l’inquisition et ses bûchers... ce n’est pas ça le christianisme. Je suis chrétien, j’essaie de l’être ! On ne peut pas davantage aujourd’hui, condamner l’Islam pour les crimes de l’islamisme. À tous mes amis musulmans, je dis : je suis des vôtres ! En un mot, ne faisons pas l’amalgame. Une attitude est trop facile qui consiste à jeter le bébé avec l’eau du bain. C’est là une autre forme de fanatisme qui ne peut déboucher que sur une catastrophe que souhaitent ces fous criminels : celle de nous dresser les uns contre les autres, de nous diviser pour mieux régner, mieux nous écraser. Et n’invoquons pas Dieu ! il nous répondrait que bientôt, il jettera toutes les religions, la croix, l’étoile et le croissant, au feu de Satan qui, pour encore un temps, règne en maître...
Face à l’horreur, soyons une immense majorité, amis poètes, à redoubler d’efforts dans notre mission :
transmettons ce seul message qui soit en réponse à la haine :
l’amour ! L’amour, sans distinction de race, ni d’opinion, ni de religion ! C’est la seule énergie qui peut nous unir en fraternité, nous rendre égaux entre nous, et libres. Que l’amour soit parmi les hommes !... Que la paix règne sur la terre !...
L’assassinat du professeur Samuel Paty par un terroriste islamique réfugié en France, ne pouvait pas ne pas bouleverser notre conscience et notre cœur de poète.
Poète que j’essaie d’être, doublé de 41 ans de carrière d’enseignant (instituteur, professeur, inspecteur, pour finir professeur inspecteur à la formation en Institut universitaire) je suis de la Maison, je garde toujours la fibre nouée au corps et cet assassinat résonne également en moi comme une atteinte à un compagnon du devoir, défenseur de la laïcité, serviteur de la république, ce que n’ont jamais cessé d’être tous les enseignants depuis que l’École existe.
Je ne m’engagerai pas ici, ce n’est pas le lieu, dans la polémique sur ce qui aurait dû être fait et ne l’a pas été, sur ce qui doit être fait et le sera peut-être un jour, mais je voudrais que nous ayons ensemble un partage à propos d’une de nos valeurs humanistes les plus urgentes aujourd’hui  : la tolérance, l’acceptation de l’autre malgré nos différences, la défense de celui qui est outragé pour ses opinions, même et surtout si elles sont différentes voire à l’opposé des nôtres  : ce sont les siennes.
Et nous commencerons par condamner l’intolérance : elle a été, depuis toujours jusqu’à aujourd’hui, source de sectarisme, de fanatisme, de haine et de meurtre. Les religions, toutes les religions, sont concernées, elles ont toutes du sang plein les mains. Le christianisme est pourtant une belle religion, l’islam est également une belle religion, elles ont toutes deux pour premier commandement : ... tu ne tueras point ! Que de dérives ! que de dérives ! la faute à qui ? la faute à quelques criminels qui s’emparent de la religion à leur profit et qui, pour assurer leur pouvoir, fanatisent leurs adeptes jusqu’au crime.
Nous aurions tort de condamner le christianisme pour son passé : les croisades, celle des Albigeois ! l’inquisition et ses bûchers... ce n’est pas ça le christianisme. Je suis chrétien, j’essaie de l’être ! On ne peut pas davantage aujourd’hui, condamner l’Islam pour les crimes de l’islamisme. À tous mes amis musulmans, je dis : je suis des vôtres ! En un mot, ne faisons pas l’amalgame. Une attitude est trop facile qui consiste à jeter le bébé avec l’eau du bain. C’est là une autre forme de fanatisme qui ne peut déboucher que sur une catastrophe que souhaitent ces fous criminels : celle de nous dresser les uns contre les autres, de nous diviser pour mieux régner, mieux nous écraser. Et n’invoquons pas Dieu ! il nous répondrait que bientôt, il jettera toutes les religions, la croix, l’étoile et le croissant, au feu de Satan qui, pour encore un temps, règne en maître...
Face à l’horreur, soyons une immense majorité, amis poètes, à redoubler d’efforts dans notre mission :
transmettons ce seul message qui soit en réponse à la haine :
l’amour ! L’amour, sans distinction de race, ni d’opinion, ni de religion ! C’est la seule énergie qui peut nous unir en fraternité, nous rendre égaux entre nous, et libres. Que l’amour soit parmi les hommes !... Que la paix règne sur la terre !...
Samuel Paty  avait 47 ans, il s’appelait Samuel Paty, il était professeur d’histoire-géographie au collège de Conflans-Sainte-Honorine, il avait une famille.
- Cet homme est mort, mort d’avoir cru vivre dans un pays de liberté, un pays qui a érigé la laïcité en principe constitutionnel (constitution du 27 octobre 1946 article 1 :
« La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale », principe réaffirmé dans l’article 1 de la Constitution de 1958).
- Cet homme est mort d’avoir cru la loi qui dit que :« La République assure la liberté de conscience. Elle garantit le libre exercice des cultes…»
- Cet homme est mort d’avoir cru que son devoir d’enseignant de l’école publique lui enjoignait de proposer à ses élèves les outils de l’émancipation et de la liberté de pensée dans le respect des convictions de chacun.
En agissant ainsi, il montrait sa foi en l’avenir et la force de son espérance en l’être humain.
                                                                       Vital Heurtebize
*** cliquez sur le nom du poète pour découvrir son poème
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- Cet homme est mort, mort d’avoir cru vivre dans un pays de liberté, un pays qui a érigé la laïcité en principe constitutionnel (constitution du 27 octobre 1946 article 1 :
« La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale », principe réaffirmé dans l’article 1 de la Constitution de 1958).
- Cet homme est mort d’avoir cru la loi qui dit que :« La République assure la liberté de conscience. Elle garantit le libre exercice des cultes…»
- Cet homme est mort d’avoir cru que son devoir d’enseignant de l’école publique lui enjoignait de proposer à ses élèves les outils de l’émancipation et de la liberté de pensée dans le respect des convictions de chacun.
En agissant ainsi, il montrait sa foi en l’avenir et la force de son espérance en l’être humain.
                                                                       Vital Heurtebize
*** cliquez sur le nom du poète pour découvrir son poème
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'Je suis poète je défends la liberté d'expression' |
Cuvilliez Daniel Berenguer-Joly Cathy Besnard Jean-Baptiste Clery Floriane Cuenod Jean-Noel Aune Jean-Michel Benoit Marlise |
"L'important, c'est d'accepter autrui" |
Gagnon Marie Gall Gisele Gayet Isabelle Heurtebize Vital Hugo Alice Jacquelin Eric Kevisana |
Lecordier Pascal Livic Antoine Mannucci Claude Leonardo Melchior Marie-Claire Mercier Bruno Morandi Roselyne Morinais Alain |
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"La parole est à la liberté"  - Ambroise-Luc |
Najman Nadine Nobecourt-Seidel Regine Tuyet Marie Verfaille Charles Vergnes Anne-Marie Vigneau Robert Vital Heurtebize |
"on ne bâillonne pas la parole"  - Cassen Jo |
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